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L’impact des biocides dans les systèmes de traitement d’air : enjeux sanitaires et alternatives durables

L'impact des biocides dans les systèmes de traitement d'air : enjeux sanitaires et alternatives durables

L'impact des biocides dans les systèmes de traitement d'air : enjeux sanitaires et alternatives durables

Comprendre les biocides dans les systèmes de traitement d’air

Les systèmes de traitement d’air, particulièrement dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, sont des dispositifs essentiels pour garantir une qualité de l’air intérieur optimale. Pour fonctionner correctement et limiter la prolifération de micro-organismes, ces systèmes utilisent souvent des biocides. Ces substances chimiques permettent de désinfecter, assainir les conduits de ventilation, ou encore empêcher la formation de moisissures. Cependant, leur usage soulève des questions majeures en matière de santé publique et d’environnement domestique.

L’air intérieur est en moyenne cinq à dix fois plus pollué que l’air extérieur. Un paradoxe, surtout lorsque l’on considère que nous passons plus de 80 % de notre temps à l’intérieur. Ainsi, le choix des substances utilisées dans les systèmes de ventilation et de traitement de l’air n’est pas anodin. Les biocides, bien que largement employées, peuvent avoir un impact négatif sur notre santé à court et à long terme, et nuire au confort respiratoire que recherchent les personnes investies dans l’amélioration de leur habitat.

Quels sont les risques sanitaires associés aux biocides ?

Les biocides regroupent une large gamme de composés chimiques, allant des fongicides aux bactéricides, en passant par les désinfectants. Bien qu’ils soient efficaces pour détruire des micro-organismes nuisibles, leur application dans des environnements clos peut engendrer des effets secondaires non négligeables. Parmi les plus communs, on retrouve :

Ces risques sont d’autant plus préoccupants lorsqu’on considère que les enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont particulièrement vulnérables à ces substances. Or, ces publics passent également davantage de temps à l’intérieur, notamment dans des pièces parfaitement étanches où la qualité de l’air dépend entièrement des systèmes de ventilation.

Les réglementations en vigueur

L’usage des biocides est encadré en France et en Europe par la réglementation (UE) n°528/2012, connue sous le nom de « règlement biocide ». Cette législation vise à garantir que toutes les substances mises sur le marché soient évaluées pour leur efficacité mais aussi pour leur innocuité sur la santé humaine et l’environnement.

Le règlement impose notamment :

Si cette réglementation a permis de retirer du marché certaines substances trop dangereuses, elle tolère toutefois encore plusieurs composés controversés, notamment dans certaines catégories professionnelles. Leur persistance dans les systèmes de traitement d’air pose la question de leur réelle compatibilité avec une maison saine et respectueuse du bien-être des occupants.

Des alternatives durables aux biocides chimiques

Dans une logique de santé environnementale, il devient essentiel d’envisager des alternatives aux biocides chimiques dans les systèmes de traitement d’air. Heureusement, plusieurs solutions innovantes et écologiques commencent à s’imposer sur le marché, offrant des performances intéressantes tout en respectant la santé humaine et la planète.

Les traitements par UV-C

Les rayons UV-C, dont la longueur d’onde est comprise entre 200 et 280 nm, sont capables de désactiver bactéries, virus, spores et moisissures. Installés au cœur des systèmes de traitement d’air, ils assurent une désinfection continue sans libération de substances chimiques dans l’air. Leur efficacité est prouvée, notamment dans des environnements sensibles comme les hôpitaux ou les laboratoires, et ils commencent à se démocratiser dans les maisons à haute qualité environnementale.

Les filtres HEPA et charbon actif

Une autre option réside dans l’utilisation conjointe de filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air) et de filtres à charbon actif. Les filtres HEPA capturent jusqu’à 99,97 % des particules fines, bactéries et allergènes, tandis que le charbon actif absorbe les COV (composés organiques volatils) et mauvaises odeurs. Ces systèmes passifs nécessitent un entretien régulier, mais offrent l’avantage de ne pas émettre de substances nocives.

Les purificateurs d’air sans ozone

Certaines technologies de purification de l’air, souvent proposées comme alternatives écologiques, génèrent de l’ozone qui peut être irritant pour les voies respiratoires. Il est donc important de privilégier des systèmes certifiés « sans émission d’ozone », qui utilisent par exemple la photocatalyse ou l’ionisation bipolaire sans résidu toxique.

Les solutions naturelles et biologiques

Enfin, des solutions issues de la biotechnologie proposent l’introduction contrôlée de micro-organismes bénéfiques dans les systèmes de ventilation. Ces probiotiques de l’air agissent en créant une concurrence biologique contre les agents pathogènes, sans détruire l’équilibre bactérien naturel. Bien que cette technologie en soit encore à ses débuts, elle séduit de plus en plus les concepteurs de bâtiments écologiques et les promoteurs de maisons passives.

Penser sa maison autrement : vers une culture du bien-être intérieur

Le désir croissant d’un habitat sain et respectueux de la santé humaine conduit à remettre en question l’usage d’additifs chimiques comme les biocides dans les systèmes de traitement d’air. Pour les particuliers comme pour les professionnels du bâtiment, cette transition passe par une prise de conscience forte des enjeux sanitaires liés à la qualité de l’air intérieur. Elle implique également une volonté d’explorer et d’adopter des alternatives durables, déjà disponibles pour la plupart sur le marché.

Intégrer des équipements de traitement de l’air écologiques et sans impact sanitaire dans une maison contribue non seulement à un meilleur confort de vie, mais également à la préservation d’un écosystème intérieur équilibré. Cette approche s’inscrit parfaitement dans les tendances modernes de la maison saine, où la technologie ne doit plus nuire à la vitalité des occupants mais bien la renforcer.

Chez CERFOP, nous croyons que faire le choix de technologies saines pour le traitement de l’air intérieur est un pas essentiel vers un habitat durable, confortable et respectueux de ses habitants. Favoriser la transparence sur les composants utilisés, privilégier des dispositifs éprouvés et sans danger, entretenir régulièrement vos installations : autant de gestes simples mais fondamentaux pour construire un environnement réellement bienveillant.

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